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Frédéric Prunier vient de publier un nouveau recueil dans lequel il nous présente, en calligrammes, son histoire de bilboquet qui connaît bien des avatars à travers une poésie figurative, à lire le plus souvent comme un rébus.
Format : 21 × 15 cm. 10 planches.
Prix : 10 €.

Sans se réclamer d'Apollinaire qui "écrivait en beauté" selon ses termes, dans Calligrammes (1918), Frédéric Prunier crée des planches en "Belles lettres" illustrant son bilboquet.
Le corps du texte circonscrit pour donner la forme escomptée, ne varie pas dans sa teneur - hormis un texte en exergue propre à chaque composition -, mais bénéficie de la touche plastique et esthétisante de son auteur : typographie sur fond coloré ou non; surlignages teintés, altérant par fragments certains caractères qui engendrent l'avatar d'une sorte de rébus qu'il ne faut surtout pas prendre au pied de la lettre.
En effet tout s'inverse à contre-courant littéral et sémantique : ou bien les phrases charpentent en lignes mais sont très tôt livrées au sort de la césure définie par une couleur, ou bien elles vagabondent.
Tout ce montage énumère et décline un langage quasi pictural jouant stricto sensu sur les mots. Des mots ciselés s'entend : c'est le cas de le dire !
Dans cette aventure inédite pour lui, Frédéric Prunier conserve - outre la touche prégnante de ce fatras de nuances qui n'en demeure pas moins structuré-, sa poésie à la rondeur d'un bilboquet qui relève davantage de l'emboîtement des mots qu'à celui que propose l'objet- jouet dépeint en calligrammes.
Yann Caudal.
© 2018 by editionsnoirperylene.com
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